L'Essor, 13/08/2009
Il surprend sa femme dans les bras d'un autre homme dans le lit conjugal.Certaines jeunes femmes mariées sont incapables de se contenter de leurs conjoints. Ce phénomène s'est répandu et est devenu inquiétant aussi bien dans les grandes villes que dans les campagnes. L'adultère est loin d'être une nouveauté. Et plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer l'infidélité. La pauvreté généralisée est une des raisons avancées pour masquer le vice qui pousse à l'adultère. Certains coureurs de jupons ont même le toupet de prétendre qu'ils font œuvre utile. Ils indexent les émigrés partis chercher fortune. Ces aventuriers laissent derrière eux de belles femmes pendant plusieurs années. Délaissée, une femme se fane comme une fleur. Pour retrouver les sensations des étreintes amoureuses, elle s'abandonne facilement à l'adultère. Résultat : elle attrape une grossesse non désirée. Et s'il lui est difficile de garder l'enfant adultérin, elle est tentée de s'en débarrasser par des moyens souvent criminels. Elle peut ainsi se rendre coupable d'un crime. En plus du délit d'adultère déjà consommé. L'adultère est un délit prévu et puni par la loi. Si certaines personnes le font dans la plus grande discrétion, d'autres, par contre, s'affichent au grand jour et en galante compagnie sous le regard désapprobateur de l'entourage. Impuissants face à l'attitude de l'épouse indigne, les témoins sont réduits à des commentaires.Les épouses esseulées trouvent toujours des partenaires pour atténuer leur solitude. Elles répondent aux avances des Don Juan principalement pour deux raisons : la satisfaction du désir sexuel et l'odeur des billets de banque. Autrefois synonyme de honte et de déshonneur, l'adultère est devenue monnaie courante de nos jours dans notre pays. Paradoxalement, en Afrique, peu de sociétés traditionnelles criminalisent l’adultère de l’homme. En revanche la débauche de la femme a toujours fait l’objet de condamnation.Chez la femme, l’adultère est considéré comme une faute impardonnable dans nos sociétés. Le couple adultérin dans la société traditionnelle africaine est sévèrement puni. La sanction est très lourde, particulièrement pour la femme.Les couples adultérins sont souvent surpris aux champs dans les villages, dans les maquis et autres lieux de détente dans les villes. Cependant il est rare de surprendre un homme en flagrant délit d'adultère dans le lit conjugal de son rival, à plus forte raison une femme.Cette situation compromettante vécue à Sabalibougou la semaine dernière fait l’objet de notre histoire d’aujourd'hui. Les héros du jour : un jeune couple originaire de Ségou venu s'installer à Sabalibougou. Le mari cocu que nous désignerons par A.C est un marchand de céréales. Pour reconstituer ses stocks, A.C se rend fréquemment dans les zones céréalières du pays. Il passe souvent deux semaines dans ces lointains villages. Sa femme que nous désignons par O.W est également sa cousine. Celle-ci est vendeuse au marché de Sabalibougou. O.W fit la connaissance de M.S, un jeune homme qui vit à Kayes. Le galant M.S est marchand de métal blanc. Il fait la navette entre Kayes et Bamako pour écouler ses marchandises. O.W, la femme infidèle lia amitié avec le commerçant ambulant.LONG PERIPLE. Elle fit même croire à son amant qu'elle était célibataire. Ainsi, elle s'arrangeait pour que son amant arrive à Bamako au moment où son mari est en déplacement. Elle hébergeait son amant dans la maison conjugale. L'épouse indigne faisait croire à son entourage que M.S était un cousin. Mais petit à petit le doute s'installa dans l'esprit des voisins. En effet, O.W et son soi-disant cousin dormaient non seulement dans la même chambre, mais aussi sur le même lit.Il y a quelques semaines, nous avons relaté un cas similaire dans cette même rubrique. L’histoire s'était déroulée à Faladiè Sorola dans la famille "S". La femme indigne avait eu l'audace d'introduire son amant dans le lit conjugal. Le couple adultérin avait été surpris par le mari cocu, un opérateur économique. Le scandale fut retentissant.Notre couple adultérin de Sabalibougou sera dénoncé par une vieille femme vivant dans la même cour que OW. Celle-ci informa le mari cocu. Pour être convaincu de l'infidélité de sa femme, A.C lui fit croire qu'il entreprenait son habituel long périple. Il partit de son foyer, mais ne quitta pas Bamako. Il se cacha quelque part dans le quartier de Sabalibougou et paya des jeunes pour surveiller les allées et venues de sa femme. Il attendit patiemment que son rival se manifeste. L'amant arrivera effectivement deux jours après le faux-départ du mari. Comme prévu, O.W. sera informé de la présence de l'intrus dans sa maison. A.C retourna chez lui vers 23 heures et surprit les amants enfermés à clé dans sa chambre. Il frappa à la porte de la chambre à coucher. Prise de peur en flagrant délit d'adultère avec son amant, la femme refusa d'ouvrir la porte. M.C continua à frapper si fort à la porte que les voisins poussés par la curiosité vinrent aux nouvelles et assistèrent au surprenant spectacle. Le couple adultérin refusa d'ouvrir la porte. Le mari décida alors de monter sur le toit. Il en arracha une partie des tôles pour accéder à sa chambre. L'amant profita de ces instants pour ouvrir la porte et tenter de fuir. Mais il tomba sur des voisins qui l'attendaient de pied ferme. Comme on le dit si bien, les histoires d'adultère finissent toujours mal, dans la majorité des cas. Très mal même parfois. Lorsque la relation vire au vinaigre, au meilleur des cas, cela aboutit à une séparation. La famille vole en éclats, l'avenir des enfants est lourdement compromis. Bref, la déchirure entraîne des répercussions multiples. On parlait, bien entendu, du meilleur des cas. Au pire, tout cela débouche sur des affaires criminelles. Cette extrémité a failli arriver à notre jeune amant malchanceux. La foule des justiciers autoproclamés fit preuve de clémence à son égard. L'assistance se contenta de le battre copieusement mais lui laissa la vie sauve.Il ne se passe plus une journée sans qu'à travers leurs mauvais comportements des personnes dénigrent nos valeurs traditionnelles et ancestrales. Que cette histoire serve de leçon pour tous ceux et toutes celles qui trompent sans vergogne leurs conjoints.
Mariam A. TRAORÉ
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vendredi 21 août 2009
mercredi 5 août 2009
Le mythe d'Œdipe
Laïos et Jocaste, le roi et la reine de Thèbes, sont prévenus par une prédiction que s'ils avaient un fils, ce dernier tuerait son père et épouserait sa mère. A la naissance de ce fils redouté, Laïos et Jocaste décident d’abandonner leur fils, en prenant soin de lui attacher les pieds. Un jour, un berger le trouve et le confie au roi de Corinthe qui l’élève comme son propre fils, sans lui confier le secret de ses origines. Il lui donne le nom d’Œdipe qui signifie celui qui a les pieds enflés.
Œdipe apprend, en consultant Apollon, qu'il est victime de cette malédiction. Il décide alors de s'écarter de sa famille afin d'échapper à son destin. Pour cela, il quitte Corinthe sans but précis. En chemin, il rencontre un homme avec ses serviteurs. Œdipe tue l’homme, pensant que c’était le chef d’une bande de voleurs (selon d'autres versions, il est question d'un conflit de priorité à une intersection où les chars se croisèrent). L’homme était Laïos, son père biologique.
Lorsqu'il arrive à Thèbes, Œdipe se trouve confronté au Sphinx qui assiège la ville. Ce dernier lui pose une énigme : "Qu’est-ce qui marche à quatre pattes le matin, à deux le midi et à trois le soir ?" Œdipe répond juste : c’est l’homme. Les habitants, pour le remercier d’avoir débarrassé le pays du Sphinx, en font le roi de Thèbes et lui donnent la main de la reine qui est veuve. Œdipe a donc tué son père, et épousé sa mère comme l’avait prédit l'oracle ! Œdipe et Jocaste vivent heureux pendant de nombreuses années, ignorant leur véritable lien de parenté.
Un jour, une épidémie de peste contamine Thèbes. L’oracle de Delphes annonce que cette épidémie durera tant que le tueur de Laïos ne se serait pas dénoncé. Œdipe alors fait rechercher le coupable, mais il ne tarde pas à réaliser que c'est lui le meurtrier de son père. Jocaste, malheureusement, apprend bientôt la nouvelle et se suicide de désespoir par la pendaison. Quant à Œdipe, il comprend que leurs enfants, Étéocle, Polynice, Antigone et Ismène sont maudits (cf: Antigone (Sophocle), Antigone (Anouilh) et Antigone (Cocteau)) Il décide de se crever les yeux et renonce à la royauté. Pour cette raison, il est chassé de Thèbes quelques années plus tard. Après avoir longtemps erré avec Antigone sa fille qui lui était utile comme guide, il arrive dans un lieu de culte non loin d'Athènes, où l'on vénère les Érinyes. C'est là qu'il meurt, juste après qu'Apollon lui eut promis que sa sépulture resterait un lieu sacré et bénéfique pour Athènes.
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